1847, à Bogota, en pleine révolution industrielle.Lenombre des enfants abandonnés est sans cesse croissant. Léon Astier, dit Rase-Motte, a huit ans. Il vient d'être condamné à cinq ans de maison de correction pour le vol d'un poulet. La comtesse Marie d'Ozeray a trente ans. Elle fréquente les salons parisiens agités par un nouveau romantisme révolutionnaire. Elle est journaliste. Rase-Motte et la comtesse se retrouvent sur le bateau qui les mène à Grande-Ile, en Bretagne. Elle va faire un reportage. Il va y passer quelques années de sa vie. Ils vont découvrir ensemble la "colonie paternelle", version libérale d'un bagne d'enfants, dirigée par monsieur Alexis, qui a offert à une centaine d'enfants de huit à seize ans une "famille". Il est "le père", le surveillant général est "l'oncle", les gardes sont "les cousins". Ces enfants apprennent à lire, à écrire, à travailler, à craindre Dieu qui est partout. La comtesse a voulu tout voir. Elle est séduite, mais elle critique. Les enfants travaillent trop, sont trop maigres, ne sourient pas, portent des traces de coups. Les enfants critiquent aussi. A leur façon, ils préparent une révolte. Ils volent les fusils de leurs "cousins", enferment les gens du château, et prennent le pouvoir...
C'est trop tard pour celles-là :