Benjamin, 13 ans est un petit soldat en guerre contre la vie, contre les adultes, contre lui-même. Gamin tourmenté, écorché vif, il fait des allers et retours en foyer depuis qu’il a cinq ans.
Un jour, sa mère va en prison, elle révèle à Benjamin qu’il a un père. Pour Benjamin, l’objectif est simple : quitter le foyer. Alors quand les assistantes sociales lui donnent le choix, il décide d’aller vivre chez ce père inconnu.
Son père, Karim Zeroubi est un homme d’une quarantaine d’années, manutentionnaire à la mairie, il vit chez ses parents en banlieue parisienne. Karim est un homme cassé, qui n’a jamais décollé de la cité, il se contente de vivre, ou plutôt d’attendre la mort.
L’arrivée de Benjamin va complètement bouleverser la vie de son père et de toute cette famille, sa violence, son extrême fragilité fait peur à sa nouvelle famille qui ne sait pas par quel bout le prendre. Le gamin, véritable tourbillon émotionnel va réveiller ses grands-parents Kader et Zohra qui vivent dans le deuil depuis des années.
Au hasard de ses déambulations dans la cité, Benjamin croise Claude, un poète qui vit dans une caravane perdue sur un terrain vague. Leur relation est faite d’échanges surréalistes et poétiques, ce sont tous les deux des artistes.
Peu à peu, Benjamin va s’ouvrir au monde, s’ouvrir à sa famille, mais surtout se révéler à lui-même, donc à son art.
Et puis, il y a aussi tous les habitants du quartier qui rayonnent autour de cette famille. Nounours, le gardien de la tour, ami de Karim, qui lui aussi n’a jamais quitté la cité et porte un lourd secret. M.Tedddy, vieil Antillais raciste qui n’aime pas les Africains et leur jette des sacs de merde dessus.
Et puis, il y a un autre personnage très présent, la Cité, cette barre de béton porte en elle, les espoirs déchus, les douces complaintes, mais aussi les rires et les rêves de tous ses habitants.